lundi 31 juillet 2017

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Bretagne - Sénéchaussée de Cornouaille

S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

  Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Bretagne. Après les premiers chapitres consacrés aux pays de Rennes et de Saint-Malo, puis à la sénéchaussée de Nantes, et encore les pays de Vannes et de Saint-Brieuc, nous progressons toujours vers l'ouest. Notre quatrième chapitre sera scindé en deux parties, au sud le pays de Cornouaille et au nord , les pays de Léon et de Trégor.
Ce premier volet concerne le plus grand territoire, celui de la Cornouaille, administré par une sénéchaussée. Il couvre le centre et le sud du département actuel du Finistère et quelques cantons de l'ouest des Côtes-d'Armor et du Morbihan, ainsi que Belle-Île. 


     Revenir à l'épisode précédent →






Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir 













Les fragments de manuscrits proviennent encore du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

  (*)  Armorial Général de France -   volume VIII  -  Bretagne 1ère partie  
         Armorial Général de France -   volume IX  -  Bretagne 2e partie  (BNF Paris) 


Quimper (Finistère)

  Avant la Révolution française, la ville était communément appelée "Quimper-Corentin" et même orthographiée "Quimpercorentin", comme on peut le constater sur le manuscrit ci-dessus, en référence à saint Corentin, son premier évêque. Ce qualificatif permettait à l'époque de la différencier des autres localités bretonnes portant un nom dérivé de Kemper (signifiant en breton : le confluent), notamment les communes qui s'appellent aujourd'hui, en français, Quimperlé, Quemperven et Quemper-Guézennec. C'est à Quimper-Corentin que Jean de La Fontaine place sa fable du "Charretier embourbé". La belle cathédrale gothique de Quimper est également dédiée à Saint Corentin. 
   Le "bélier d'argent, onglé et accorné d'or, sur champ d'azur" provient des armes de l'ancien Comté de Cornouaille, auxquelles on a rajouté un chef de Bretagne. Mais la cité de Quimper a aussi eu à certains moments de son histoire, un autre blason qu'on dira "alternatif": "de gueules au cerf passant d’or ; au chef de France" (voir mes précédents sujets → ICI  ou ICI ).




Quimperlé (Finistère)

  D’où vient-il ce fier coq sur fond d'hermine ? Selon certaines sources, c'est une découverte faite en 1862 qui pourrait expliquer sa provenance : « Après l'écroulement de l'abbaye (Sainte-Croix), on retrouve une crosse abbatiale dans les ruines d'une maison, poursuit celui qui est également président de la société d'histoire du pays de Quimperlé. Elle date du Moyen-Âge, et comporte un coq ». L'animal serait donc associé à Sainte-Croix. Représenté dans plusieurs religions, le coq est également « un symbole de virilité et de vigilance, complète Alain Pennec. C'est le premier à s'éveiller le matin. On peut donc peut-être voir dans le coq choisi par l'abbaye un symbole de cette vigilance, de l'éveil, du fait d'être sur ses gardes ». « Nous pouvons penser que les armoiries de Quimperlé proviennent de ce coq, déduit-il. Notamment parce que Quimperlé s'est développé autour de cette abbaye de Sainte-Croix ». L'emblème de la Ville date donc probablement du Moyen-Âge, « même s'il n'y a pas d'autres preuves tangibles à part cette crosse ». source info : www.ouest-france .fr/bretagne/pourquoi-le-coq-symbolise-t-il-quimperle
   Ce ne sont donc que spéculations, faute de textes authentifiant cette hypothèse. Il n'en reste pas moins que ce coq a fière allure, et par ailleurs, nous sommes dans l'Année lunaire du coq, avec l'horoscope chinois !
   A noter que notre compère C. d'Hozier a juste oublié les mouchetures d'hermine du Duché de Bretagne ! et qu'il lui a posé une couronne inesthétique sur la crête...



Pont-l'Abbé (Finistère)

  Les armoiries actuelles de la ville (D’or au lion de gueules) relèvent de celles des premiers seigneurs du Pont-l'Abbé établis dès le XIe siècle dans cet ancien fief du Duché de Bretagne, plus tard érigé en baronnie et qui passa à d'autres maisons nobles. Il semble que le blason du manuscrit de La Planche appartienne à une autre famille qui n'a rien à voir avec Pont-l'Abbé, ou bien c'est une brisure qui n'a pas eu de confirmation.




Carhaix-Plouguer (Finistère)


  Il semble qu'au Moyen-âge, Carhaix avait un tout autre blason : « En 1306, Carhaix adopte son premier blason: un arbre chargé de deux oiseaux et accompagné de fleurs de lys. En 1658, Louis XIV donne à la ville son nouveau blason « d'or au bœuf passant de sable » (Source: «Histoire des rues de Carhaix», Dominique Mesgouez, Keltia Graphic). ». source info : www.letelegramme. fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix
  L'auteur du manuscrit nous propose un champ d'argent et non d'or. Mais ce genre de divergences sur la couleur de champ des armoiries est très courant dans l'héraldique civique française. On remarquera encore le talent de dessinateur du prêtre pour la représentation magnifiquement réaliste de ce bœuf (cliquer sur l'image pour l'agrandir et voir les détails).




Concarneau (Finistère)

   De temps à autre, je vous montre les dessins préparatoires que Pierre de La Planche a inclus dans son manuscrit, dans l'espoir pour lui de compléter le blason de la ville décrite, mais qu'il n'a jamais pu finaliser, soit par manque de temps, soit par manque d'information fiable. Charles d'Hozier a lui eu plus de réussite, et de cette manière on peut affirmer que la datation du blason actuel de la ville de Concarneau ou "Conquarneau" comme l'écrit La Planche, remonte au moins à la fin du XVIIe siècle, sinon plus. Les haches d'armes symbolisent les puissantes défenses de la ville qui gardaient la côte méridionale de la Bretagne, représentée par le champ d'hermines.



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D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :
Saint-Maurice de Carnoët (Abbaye, très ruinée, commune de Clohars-Carnoët ), Belle-Ile, Audierne, Pouldavid (-sur-Mer), Douarnenez, Locronan, Châteaulin, Landévennec, Le Faou, Daoulas (Abbaye, commune de Daoulas ), Rostrenen.

 # cependant, quelques années plus tard, certains de ces lieux (en gras, ci-dessus) ont été enregistrés et blasonnés dans l'Armorial Général de France.

Châteaulin, commune (Finistère)


Daoulas, commune (Finistère)




 A bientôt pour une nouvelle série ...→ ICI


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés  à : armorialdefrance.fr/



  Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick  
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mercredi 26 juillet 2017

Top 15 des plus grandes villes du Canada avec leurs blasons

Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.


Nous changeons de continent pour retourner en Amérique du Nord et une tradition héraldique très "british" qui ravira les amateurs, dont je fais partie, voici : le Canada.





Voici donc les 15 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2016):



1 - TORONTO

capitale de la province d' Ontario -  2 731 570 habitants.



ancienneté des armoiries  : 1999  (après fusion de plusieurs municipalités)




2 - MONTRÉAL

ville de la province du Québec -  1 704 690 habitants

nouvelles armoiries inaugurées le 13 septembre 2017 - voir →
ancienneté des armoiries sous cette forme : 1938 
(créées à l'origine en 1833)





3 - CALGARY

ville de la province d' Alberta -  1 239 220 habitants



ancienneté des armoiries sous cette forme : 1984 ( créées en noir-et-blanc en 1902)





4 - OTTAWA

capitale fédérale du Canada, dans la province d' Ontario -  934 240 habitants


ancienneté des armoiries : 1954





5 - EDMONTON

capitale de la province d' Alberta -  932 550 habitants


ancienneté des armoiries : 1995





6 - MISSISSAUGA

ville de la province d' Ontario, dans l'Aire urbaine du Grand Toronto -  721 600 habitants










7 - WINNIPEG

capitale de la province de Manitoba -  705 220 habitants


ancienneté des armoiries : 1972





8 - VANCOUVER

ville de la province de Colombie britannique (British Columbia province) -  631 490 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 1969




9 - BRAMPTON

ville de la province d' Ontario, dans l'Aire urbaine du Grand Toronto -  593 640 habitants







10 - HAMILTON

ville de la province d' Ontario -  536 920 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 2001




11 - QUÉBEC / Quebec city

capitale de la province de Québec -  531 900 habitants



ancienneté des armoiries : 1988



12 - SURREY

ville de la province de Colombie britannique (British Columbia province), dans l'Aire urbaine de Vancouver -  517 890 habitants


ancienneté des armoiries sous cette forme : 1993 (créées à l'origine en 1987)





13 - LAVAL

ville de la province de Québec -  422 990 habitants







14 - HALIFAX

capitale de la province de Nouvelle-Écosse (Nova Scotia province) -  403 130 habitants


ancienneté des armoiries : 1992




15 - LONDON

ville de la province d' Ontario -  383 820 habitants







🍁 Le Canada est un très jeune pays dans la communauté des nations. Ses premiers pas pour l'unification se sont dessinés au cours du XIXe siècle et son indépendance de la tutelle britannique s'est concrétisée au milieu du XXe siècle. Le Canada est une monarchie constitutionnelle sous l'égide de la dynastie régnante au Royaume-Uni, mais en tant que souverain(e),  roi ou reine du Canada.
Premières armoiries de Montréal, datées de 1833, adoptées
par Jacques Viger, premier maire de Montréal (1833-1836).
Complétant la rose anglaise, le chardon écossais et le trèfle irlandais
 le castor symbole des autochtones fut finalement plus tard remplacé
 par la fleur de lys, symbole de l'héritage français, qui était bannie à
 l'époque, en raison des conflits inter-communautaires.
 Une caractéristique importante de la nation canadienne est son bilinguisme, hérité de son histoire : anglais et français. Au-delà du bilinguisme, c'est une aussi une "bi-culture", parfois sous tension, qui s'affirme entre les deux principales communautés et transpire jusque dans les symboles. Au demeurant, il y a plein d'autres communautés, plus anciennes : les Amérindiens, les vrais autochtones, ou plus récentes : les immigrants  asiatiques, européens hormis ceux des îles britanniques et de la France, antillais, nord-africains, etc... qui composent désormais la nation.

🌹 L'héraldique canadienne est héritière des traditions héraldiques britanniques enrichies par l'héraldique française avec les symboles et les emblèmes des autochtones et des immigrés. Cette héraldique est présente au Canada depuis les XVIe et XVIIe siècles, arrivée avec les premiers colonisateurs, et son histoire ressort dans les armoiries d'état du Canada, des provinces et des territoires, des municipalités, des personnes, des sociétés et des organismes.
• Avant 1988, le College of Arms anglais et le Lord Lyon écossais étaient compétents pour attribuer des armoiries au Canada. Depuis, l'Autorité héraldique du Canada a été créée, faisant du Canada le premier pays du Commonwealth à exercer lui-même cette compétence. La plupart des armoiries de villes les plus récentes de ce Top 15 ont été créées ou révisées avec l'assentiment de cet organisme d'état. Et le résultat est tout bonnement admirable. Quel amateur d'héraldique pourrait trouver à redire sur ces dessins somptueux. Trop chargés ? mais.. c'est la tradition, l'identité britannique.
A ce propos, les blasons des villes des provinces francophones (villes n°2, 11 et 13) sont davantage dans le style et l'héritage de l'héraldique française, plus simples et avec beaucoup moins d'ornements !
armoiries de la municipalité de Whistler en Colombie britannique,
une des créations les plus récentes (15 janvier 2016) attribuée à une ville canadienne
par l'Autorité héraldique du Canada
🦌 Pour les symboles, voici quelques figures remarquables, y compris dans les ornements extérieurs :
- la faune locale, bien représentée, est ici celle des régions les plus méridionales : castors, ours bruns ou noirs, cerfs, chevaux, un aigle royal (ville n°1), un bœuf et un bison (ville n°4), un martin-pêcheur d'Amérique (Ceryle alcyon, ville n°14) et en bonus, un mésengeai du Canada (Perisoreus canadensis), un ours noir (Ursus americanus), une marmotte des Rocheuses (Marmota caligata) et un saumon pour la ville de Whistler. On a même aussi un animal exotique: un tigre ! (ville n°10), allusion au surnom de « Tiger Town » (la ville-tigre), longtemps attribué à la ville d'Hamilton.
- il en est de même pour la flore, avec, outre les symboles nationaux : roses, fleur de lis, chardons, trèfles et feuilles d'érable, quelques arbres conifères, de superbes anémones pulsatilles (Anemone patens) des grandes prairies, pour la ville n°7, deux fleurs de cornouiller (ville n°8), une pousse de fleur de mai (Epigaea repens) dans le cimier de la ville n°14. La quintefeuille (ville n°10) provient des armes du chef du clan Hamilton et symbolise du même coup la ville, par homonymie. Sans oublier les gerbes de blés évoquant les plaines agricoles.
- les hommes et femmes : des bûcherons, des pêcheurs, des militaires et un marin d'une autre époque,
un explorateur pionnier et la déesse Athéna (ville n°5), un officier anglais du XVIIIe siècle et un amérindien Mississauga (ville n°6). Indirectement c'est une lignée de la grande famille aristocratique d'origine française : les Montmorency-Laval qui a donné ses armes à la ville éponyme de Laval (n°13) par l'entremise de François de Laval (1623-1708), qui fut le premier évêque catholique de Québec.
- enfin quelques objets ou édifices particuliers : un astrolabe dans le chef de l'écu (ville n°4), une masse cérémonielle, sorte de sceptre géant symbole de pouvoir, spécifiquement britannique, supportant l'écu (ville n°5, qui est une capitale de province, d'où la référence); le symbole atomique dans le cimier pour évoquer la technologie et l'industrie lourde (ville n°6);  toujours en cimier : la  porte du Fort Garry  monument historique réel (ville n°7); un mât totémique amérindien dans l'écu (ville n°8) : des locomotives à vapeur (villes n°9 et 15) ; un monument pour la paix local dans l'écu et un canoë des amérindiens Salishe en cimier (ville n°12).
Pour la ville n°7 (Mississauga)  j'ai volontairement adjoint aux armoiries, à droite: un autre symbole vaguement héraldique, qui orne le centre du drapeau municipal. Les deux semblent cohabiter dans la signalétique de la ville, comme le précisent les quelques lignes en bas de cette page web du site officiel (voir → ICI).


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Si vous désirez en savoir plus sur le pays : le Canada et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ...→ ICI

Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI



          Herald Dick
 





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Montreal




samedi 22 juillet 2017

Histoire parallèle : 22 juillet 1917-2017
le Royaume du Siam déclare la guerre à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie.

Nous reprenons le fil de ce feuilleton sinistre qu'a été la Première Guerre mondiale, pour faire connaissance avec de nouveaux belligérants, dans la continuité de certains évènements "exotiques" qui ont émaillé cette année 1917, avec notamment l'entrée en guerre (symbolique) de pays comme Cuba ou Panama, largement influencés par les États-Unis d'Amérique, eux-même engagés officiellement dans la guerre depuis le 6 avril 2017.
  Nous voici maintenant transportés dans une autre partie du monde, pourtant bien à l'abri des bombes: l'Asie du Sud-est, avec le royaume indépendant du Siam, ancien nom de la Thaïlande. Bien que le Siam  n'ait pas pris part aux enjeux de la Première Guerre mondiale, il y a participé à partir de juillet 1917 pour des raisons d'opportunité. Entrée en guerre aux côtés des alliés, son armée s'est emparée de navires allemands et un petit corps expéditionnaire a même été envoyé en Europe. Ces actions lui ont permis de figurer parmi les vainqueurs de la guerre au Traité de Versailles et les fondateurs de la Société des Nations, améliorant notablement son statut international.

différents drapeaux du Siam en 1917  : pavillon de marine, nouveau drapeau marchand (peu de temps après, la bande du milieu devriendra
 bleue, comme sur le drapeau de la Thaïlande moderne) et étendard royal  - dessins extraits du livre américain  "Flags of the World"
 de Byron  McCandless et G.H. Grosvenor, National Geographic Society - U.S.A - 1917
nouvelles (à l'époque) armoiries du Siam représentant
 la divinité Garuda qui ont été adoptées durant le règne du
roi Rama VI (1910-1925) et qui sont toujours en service de
nos jours - vignette de charité  imprimée aux U.S.A.

drapeau de guerre allemand en 1917
drapeau de guerre austro-hongrois en 1917


22 juillet 1917 : Le Siam déclare la guerre à l’Allemagne et à l'Autriche-Hongrie.
Malgré les réticences de certains membres du gouvernement royal, le roi Vajiravudh (Rama VI) déclara la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, le Siam saisissant immédiatement et, plus tard, conservant à titre de dommages de guerre onze navires appartenant à la compagnie « North German Lloyd » (LGN).
 Le monarque était convaincu que la participation du Siam serait « une excellente occasion pour son pays d'obtenir l'égalité avec les autres nations », car ayant souffert des visées impérialistes tant des Britanniques (cession de quatre provinces du sud par le Traité anglo-siamois de 1909) que des Français avec la perte du Laos et du Cambodge.


portrait du roi Vajiravudh / Rama VI (1881-1925)
image publicitaire d'époque pour une marque de chocolat .

image éducative (chromo) espagnole d'époque,  drapeau et soldat
autre chromo publicitaire française : "La Poste au Siam" -  années 1900/1910
drapeaux d'état du Siam, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
drapeau officiel de province du Siam avec un disque blanc pouvant porter un insigne spécial pour les différents gouverneurs
de provinces  - page extraite du livre en anglais : "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
drapeaux militaires du Siam, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)

gonfanon militaire et drapeau marchand du Siam, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
ancien pavillon du roi de Siam avec armoiries royales, page extraite du livre en anglais
 "Drawings of the flags in use at the present time by various nations" (Londres-1916)
anciennes armoiries du Royaume du Siam avant 1910
 dessinées par Hugo Gerard Ströhl (extraites d'une planche du
dictionnaire Meyers Großes Konversations-Lexikon 1909)
elles ont été remplacées par la figure de Garuda
 (voir au début du sujet)


💁  Je rappelle le principe de cette série "Histoire parallèle- Première Guerre mondiale" : utiliser un maximum d'illustrations d'époque et proscrire les dessins créés par ordinateur.